jeudi 11 janvier 2007

Canada: Crisse ton camp de l'Afghanistan!

[Le tract ci-dessous était diffusé au piquetage contre la visite de Hamid Karzai à Montréal le 23 septembre 2006 ...]

Le Canada profite de la guerre et de l'occupation
La solidarité et non la charité
SORTEZ LE CANADA DE L'AFGHANISTAN !

Le président Afghan Hamid Karzai sera en «visite de travail» à Montréal ce samedi le 23 septembre. Sa visite inclut des rencontres avec les ONG disant oeuvrer dans le «développement», dont le Conseil des relations internationales de Montréal (qui jouit du soutien de profiteurs de guerre notoires bien de chez nous, tels que SNC-Lavalin, Bombardier, Pratt & Whitney et Bell Helicopter) ainsi que le Conseil des affaires Canada-Afghanistan.

Propulsé au pouvoir par les États-Unis, et protégé par les Forces armées états-uniennes, Karzai vient au Canada sur l'invitation du Premier ministre Steven Harper. Sa visite s'inscrit dans une entreprise agressive de relations publiques, visant à mousser l'appui à la présence canadienne en Afghanistan, présence qu'on justifie en invoquant la «guerre au terrorisme» et la «responsabilité de protéger» les «États défaillants».

Selon sa stratégie nommée «3-D» (pour défense, diplomatie et développement) le Canada, comme d'autres pays membres de l'OTAN, a engagé des soldats, des diplomates et des bureaucrates de l'industrie du développement dans ce qui s'avère être une occupation à long terme de l'Afghanistan.

En octobre 2001, les forces menées par les États-Unis ont commencé à bombarder l'Afghanistan. Ce faisant, ils ont commencé une guerre qui se poursuit à ce jour. Les bombes de l'Occident ont dévasté de nombreux secteurs de l'Afghanistan, punissant collectivement les civils afghans pour des crimes qu'ils et elles n'ont jamais commis. Pendant que ces événements destructeurs se déroulent, les entreprises occidentales et les agences de «développement» s'installent... Sans scrupule, on réfère à tout celà comme étant de la «reconstruction». Karzai est leur façade, tout comme, par le passé, d'autres idiots qui ont servit de marionnettes à l'impérialisme colonialiste.

Bush et Harper nous soumettent une fausse alternative : leurs soldats ou les Talibans. Le mot «Taliban» est d'ailleurs devenu un pratique outil de propagande, servant à avilir toute résistance locale à l'occupation étrangère. La véritable justice sociale émergera de la solidarité sans intermédiaire avec les populations afghanes, et du soutien direct à leurs initiatives populaires ; elle ne viendra jamais de la résignation à des alternatives fallacieuses imposées par un fondamentaliste, Bush, et sa marionnette, Harper.

Aujourd'hui, comme avant dans l'histore, la présence du Canada en Afghanistan ne peut être isolée de la conjoncture, plus large, du Moyen-Orient. Avec une persistance meurtrière, les puissances occidentales, menées par les États-Unis, ont constamment miné les mouvements de justice sociale afin de mettre en place des régimes facilitant l'entrée des troupes états-uniennes, et la sortie des ressources stratégiques, soit le pétrole et le gaz naturel.

Quand les dictateurs ou les forces de type «Taliban» font l'affaire des intérêts occidentaux, on les appuie. Lorsqu'ils servent mieux ces intérêts en tant qu'ennemis, on les appelle des «terroristes». La «guerre au terrorisme» est évidemment un prétexte pour promouvoir la domination économique et militaire de l'Occident au Moyen-Orient.

La «responsabilité de protéger», contribution toute canadienne à l'impérialisme états-unien, est la justification que donne le Canada de sa présence destructrice en Afghanistan, en Haitï et ailleurs. Cette idée n'est rien d'autre que celle du «fardeau de l'homme blanc», revue et corrigée pour le 21ème siècle, qui encourage les forces économiques et militaires occidentales à mettre en place les conditions de l'appauvrissement, pour ensuite s'apitoyer sur ces «États défaillants» et leur imposer la charité de nos gouvernements, corporations et ONG.

Le rôle de l'armée canadienne, du gouvernement, des corporations et des ONG de développement en Afghanistan est d'une hypocrisie raciste, intéressée et destructrice. Plutôt que des faux prétextes et des voeux pieux, comme la «guerre au terrorisme» ou la «responsabilité de protéger», nous proposons une authentique solidarité entre les peuples, afin de collaborer pour la justice sociale et la dignité. Nous voulons le retrait immédiat de toutes les troupes étrangères de l'Afghanistan, incluant celles du Canada, et nous dénonçons la complicité des corporations et des ONG canadiennes.

Bloquez l'empire ! Montréal
info: bloquezlempiremontreal at resist.ca


[encadré]

LA «LOGIQUE» DU MAJOR-GÉNÉRAL ANDREW LESLIE

Le Major-Général Andrew Leslie est le commandant des forces militaires canadiennes en Afghanistan. À l'été 2005, commentant la présence croissante du Canada en Afghanistan, le Général Leslie annonce : «L'Afghanistan est une entreprise qui durera vingt ans. Il y a des choses qui valent qu'on se batte pour elles ; il y a des choses qui valent qu'on meure ; il y a des choses qui valent qu'on tue.»

Dans le même discours, il dit : «Chaque fois que vous tuez un jeune homme enragé outre-mer, vous en créez 15 autres qui vous pourchasseront.»

Regardons de plus près la logique du général :

1. Les troupes canadiennes seront en Afghanistan pendant 20 ans.
2. Les troupes canadiennes vont y tuer des gens.
3. Chaque fois que nous tuons des gens, encore plus de gens veulent nous
tuer.

Voilà un plan qui assure le désastre, surtout pour les gens de l'Afghanistan. Est-il étonnant que «reconstruction» et «développement» soient les termes sous lesquels le Canada dissimule ses «tueries» ? Y a-t-il de quoi s'étonner que l'armée canadienne soit le couvert sous lequel opèrent les visées impérialistes des États-Unis au Moyen-Orient ?

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Bloquez l'empire ! Montréal
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